Cher Prési, 

C’était il y a 10 ans, je revenais de Bordeaux, avec une envie de prendre ma licence compétition dans ma région natale. J’appris par un ami qu’il allait avoir un squash à Sallespisse. D’abord incrédule, ma première question fut «  quel est le fou  qui construit un squash à Sallespisse  ? » Fabrice Coelho  !!!

Je n’avais jamais entendu parler de toi. J’arrivai au Pégase et je te vis tout blanc, plein de plâtre et de peinture chantonner du Jean-Pierre François ton idole. Ma première impression fut la bonne à part ton piètre niveau de chanteur. En effet, 2 grandes gueules ne pouvaient que s’entendre. Là tu me fis part de ton projet fou et ambitieux à savoir créer un club affilié à la fédération. Suite à ça, nous avons testé le court ensemble et c’est là que je me suis dit que tu étais vraiment fou. Non seulement tu ne connaissais pas les règles du squash, mais en plus tu ne savais pas y jouer, d’ailleurs 10 ans après tu ne savais toujours pas y jouer, mais ça c’était un autre problème. 

Mais, étant donné que tu as foncé tête baissée dans ce pari comme ta façon de jouer au rugby et dans les autres sports d’ailleurs, tu y arrivais et d’une bien belle manière. Tu as passé avec brio les diplômes d’arbitre et de juge arbitre. Le club a eu jusqu’à 5 équipes ce qui était beaucoup. Sonia et moi avions beau te dire que c’était trop, tu répondais « Mais ça va le faire ! ». Et ça le faisait à coups de téléphone pour organiser les journées de championnat, appels tellement nombreux et tellement tôt ou tard dans la journée que Caroline t’avait surnommé ma maîtresse. Tu faisais les choses sérieusement, mais sans te prendre au sérieux. En effet, tu déconnais tout le temps, tu étais le roi de la chambre, tu étais d’ailleurs un des rares joueurs à chambrer même quand tu perdais, inutile de dire que tu chambrais beaucoup. 

Tu n’as pas fait beaucoup d’exploits dans ce sport, si pardon un, et pas des moindres, celui de créer avec l’aide de Sonia un club à Sallespisse et de le faire perdurer. 

Une de tes expressions favorites était « Oh le con !», personne ne m’en voudra de la reprendre. Oh le con ! de nous avoir quitté si tôt, nous te pleurons tous, toi le père, le mari, le fils, le frère la maîtresse, l’ami, le copain de bringue et de sport, le beau-frère, le dj du Pégase, le prési, l’artisan, le bon vivant. 

Mais nous tenons à te remercier pour nos diverses aventures aux quatre coins de la Nouvelle-Aquitaine, pour ton sens de l’amitié, ton sens de l’humour de l’accueil, pour ta bonne humeur permanente et communicative.

Nous te remercions aussi pour la création de ton bébé (le quatrième) et d’avoir fait en sorte qu’une famille se forme autour de ce bébé, la famille du Pégase. 

Nous te promettons de prendre soin de ce bébé et de le faire vivre le plus longtemps possible.

Nous te devons bien ça.

Hommage par Stéphane au nom du club

 Quelques photos du club...

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